Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a confirmé la détermination de la Mauritanie à réduire de 11% les émissions de carbone et à œuvrer pour le rehaussement du niveau des énergies renouvelables, dans la totalité de sa consommation énergétique, pour atteindre 50% à l’horizon 2030.
Son Excellence a ajouté, dans un discours prononcé aujourd’hui, lundi, devant la Conférence de Charm el-Cheikh sur les changements climatiques, dite COP 27, que ces efforts seront renforcés par un programme de grande envergure, en cours de lancement, visant le développement de l’hydrogène vert, qui fournira à notre pays une source alternative et pérenne en énergie propre, appelant l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Mauritanie à participer à l’exécution de ce projet.
Voici la traduction intégrale de cet important discours :
“Au nom d’Allah, le Clément et Miséricordieux,
Monsieur le Président,
Majestés, Excellences et Altesses,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, tout d’abord, exprimer ma profonde gratitude pour l’aimable invitation que j’ai reçue de mon cher frère, Son Excellence Abdel Fattah El- Sissi, président de la République arabe sœur d’Égypte, et pour l’accueil de son pays, dans la ville de Charm-El Cheikh, de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, dite COP 27, ainsi que pour la parfaite organisation de ce sommet, remerciant Son Excellence, le gouvernement et le peuple égyptien pour la chaleur de l’accueil et l’hospitalité dont nous avons été l’objet. J’exprime également ma haute considération à M. Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, ainsi qu’à tous ses collaborateurs pour les efforts déployés pour encourager et coordonner toutes les actions menées pour faire face aux défis environnementaux.
Messieurs, Mesdames,
Nul besoin aujourd’hui de discours pour diagnostiquer la situation écologique alarmante de notre planète, ses conséquences destructrices sur le plan social et économique et ce qu’elle constitue comme menace permanente sur l’avenir de la terre et la vie humaine de manière générale, toutes choses observables dans divers aspects de la vie. Ce qui importe aujourd’hui, et qui revêt le sceau de l’extrême urgence, c’est la prise des mesures nécessaires pour stopper cette détérioration de l’environnement engendrant des conséquences négatives multidimensionnelles. Et parmi les plus importantes stratégies faisant consensus aujourd’hui pour faire face à la dégradation climatique, la construction de systèmes de développement moins dépendant du carbone, en s’orientant progressivement vers les énergies propres et alternatives pour tendre vers une transition écologique durable.
Il est vrai que la balance du fardeau écologique a montré les divergences. Au moment où les pays en développement participent faiblement aux émissions mises en cause dans l’effet de serre, ils sont, malencontreusement, les plus touchés de ce qu’engendre cet effet de serre, comme changement climatique. Ces pays déploient, malgré tout, des efforts considérables pour réduire ces émissions et faire face à leurs conséquences fâcheuses sur l’environnement.
C’est dans ce cadre, que nous sommes décidés, en République Islamique de Mauritanie, tel que cela apparait dans notre proposition faite à Glasgow, à contribuer de façon significative à la résolution de la problématique internationale de l’environnement, en réduisant de 11% les émissions de carbone et en procédant au rehaussement du niveau des énergies renouvelables, dans la totalité de sa consommation énergétique, pour atteindre 50% à l’horizon 2030.
Nos efforts dans ce sens seront renforcés par un programme de grande envergure, en cours de lancement, visant le développement de l’hydrogène vert, susceptible de fournir à notre pays une source alternative et pérenne en énergie propre. J’appelle, à cet effet, l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Mauritanie à participer à l’exécution de ce projet. En sus de nos efforts visant la promotion des énergies propres qui couvrent aujourd’hui 40% de l’ensemble des énergies utilisées, notre pays poursuit, sans relâche, la lutte contre la désertification dans le cadre de l’Initiative de la Grande Muraille Verte et du Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS).
Je profite de cette occasion pour lancer un appel pour plus d’aide aux commissions climat africaines pour ce qu’elles apportent comme contribution appréciable dans la réalisation de l’agenda 2063, tant elles sont source d’espoir, notamment la commission climat pour le Sahel et son fonds pour le climat, dans la gestion et l’adaptation aux effets du changement climatique.
Conformément à ce qui précède, notre pays fournit de grands efforts pour renforcer la capacité de nos citoyens à faire preuve de plus de résilience face aux effets négatifs du changement climatique, en luttant contre la pauvreté et la précarité, et en travaillant à la promotion du secteur rural ainsi qu’à l’amélioration de l’accès aux services de base.
Messieurs, Mesdames,
La nonchalance face à ce que vit le monde comme défis climatiques de grande envergure risque de coûter cher à l’humanité, et il est de notre responsabilité collective de s’engager dans une dynamique nouvelle alliant tous les efforts, individuels et collectifs, pour réaliser la transition écologique souhaitée et traduisant notre solidarité, les uns envers les autres, pour faire face aux conséquences sociales et économiques difficiles engendrées par le changement climatique.
Tout en renouvelant l’appel lancé à tous les partenaires pour une augmentation de l’aide aux pays en développement, et pour faciliter l’accès aux financements après leur adoption, je souhaite grand succès aux travaux de cette conférence sur le climat, et en félicitant nos frères aux Emirats Arabes Unis pour l’organisation de la prochaine COP28.
Je vous remercie.